Aldo Mieli (1879-1950) et l’Académie Internationale d’Histoire des Sciences
Historique
À la fin des années 20, à la faveur du Colloque international des sciences historiques tenu à Oslo, Aldo Mieli, chimiste italien à la vision universaliste, réfugié politique en France et directeur de la revue Archeion, propose aux responsables des principales revues d’histoire des sciences la création de l’Académie Internationale d’Histoire des Sciences, afin d’institutionnaliser la discipline. Il s’agit à l’époque de A. Fohnan (Oslo), W. Haberling (Koblenz), Aldo Mieli (Roma), A. W. Nieuwenhuys (Leiden), Abel Rey (Paris), George Sarton (Cambridge, Mass.), Julius Schuster (Berlin), Henry E. Sigerist (Leipzig), Charles Singer (London), Karl Sudhoff (Leipzig). Ce premier groupe informel organise alors le 1er Congrès international d’histoire des sciences à Paris les 20-25 mai 1929.
Affectataire pour sa fondation de l’Hôtel de Nevers (12 rue Colbert, Paris 2e) grâce à l’appui de Paul Doumer, Henri Berr accueille Aldo Mieli dans ses murs, et l’Académie Internationale d’Histoire des Sciences travaille de concert avec la Fondation « Pour la science » – Centre International de Synthèse pendant plusieurs années. En raison de l’occupation allemande, Aldo Mieli quitte la France pour se réfugier en Argentine en 1940. À son départ, il lègue sa bibliothèque personnelle à la Fondation « Pour la science » – Centre international de Synthèse.
La Bibliothèque d’Aldo Mieli
Aldo Mieli, chimiste, fut historien des sciences, fondateur de la revue Archeion et de l’Académie internationale d’histoire des sciences. Antifasciste, en 1928, il dut quitter l’Italie. Henri Berr l’accueillit au Centre international de synthèse (CIS), où, parallèlement aux activités liées à l’Académie internationale, Aldo Mieli dirigea la section d’histoire des sciences du CIS. Devant fuir le nazisme, Aldo Mieli partit se réfugier en Argentine confiant sa bibliothèque au Centre international de synthèse. Il existe donc un fonds Aldo Mieli et un fonds pour les ouvrages rassemblés dans le cadre de l’activité de l’Académie. Lorsque le Centre Koyré a déménagé au Muséum national d’histoire naturelle, une partie de la bibliothèque d’Aldo Mieli y est partie et a été séparée du reste de la collection. Ces ouvrages sont toujours sous la responsabilité du Centre Koyré. La bibliothèque d’Aldo Mieli a été déménagée au CAPHÉS en même temps que le fonds du Centre international de synthèse. En revanche, la bibliothèque et les archives de l’Académie étaient conservées au Centre d’Histoire des Sciences et des Techniques de l’Université de Liège, dirigé par Robert Halleux. Elles sont arrivées après le fonds Mieli au CAPHÉS. Tous ces fonds sont à présent rassemblés en un même lieu.
Volumes antérieurs au XXe siècle, classés par ordre alphabétique d’auteurs. L’ordre alphabétique reprend au début pour le classement des ouvrages du XXe siècle.
Total des titres : 675 titres dont 54 tirés à part ; 60 partitions
Périodisation du fonds : de 1744 à 1943
Ouvrage le plus ancien : Agostino Calmet. La Storia dell’antico et nuovo Testamento. T. 1 et 2. Traduzione dal francese di Selvaggio Canturani. Venezia, 1744.
Ouvrage le plus récent : Ramόn M. Aller. Introducciόn a la astronomía. Madrid, 1943.
Années les plus représentées : années 1920 (152) ; années 1930 (126) ; années 1910 (87) ; années 1900 (55).
À signaler : 209 ouvrages publiés avant 1899, dont 67 livres anciens (publiés avant 1831).
Langues les plus représentées : italien, français, allemand.
Thématiques du fonds : chimie, histoire.
Cote : MIE
L’Académie Internationale d’Histoire des Sciences
Toujours en activité aujourd’hui, institution conseil, compagnie d’érudits, l’Académie Internationale d’Histoire des Sciences persévère dans son œuvre et distribue prix, médailles, publie une revue – les Archives internationales d’Histoire des sciences, revue qui a pris le relais d’Archeion en 1947 – et une collection de monographies – « De diversis artibus ». Toujours en quête de l’excellence, l’Académie sélectionne ses membres au niveau international.
La Bibliothèque
Elle comprend des monographies, également certains ouvrages estampillés au nom d’Aldo Mieli. Les collections de périodiques sont toujours à Liège.
Le classement initial du fonds a été conservé.
Total des titres : 956 titres (monographies et quelques tirés à part)
Périodisation du fonds : de 1815 à 2000
Ouvrage le plus ancien : Teorie del moto di Antonio Barba. In Napoli, Nella Stamperia di Gaetano Eboli, 1815. Quarta edizione riveduta ed accresciuta.
Ouvrage le plus récent : Paul Diederich, Emmanuel Sérusiaux. The Lichens and Lichenicolous Fungi of Belgium and Luxembourg. An Annotated Checklist. Luxembourg : Musée national d’histoire naturelle, 2000.
Années les plus représentées : années 1920 (115), années 1930 (180), années 1960 (133), années 1970 (244).
À signaler : 24 ouvrages publiés avant 1899, dont 5 livres anciens (publiés avant 1831).
Langues les plus représentées : fonds multilingue où de nombreuses langues sont présentes, d’abord le français, puis l’anglais, l’allemand, le russe, puis l’italien.
Thématique du fonds : histoire des sciences
Cote : AIHS
Liste (tableur à télécharger) : AIHS_Bibliotheque.xls
Les archives
Archives de la revue de l’Académie : Archives Internationales d’Histoire des Sciences : une trentaine ou une quarantaine de cartons. Il est difficile d’en estimer le volume pour le moment, car elles sont rangées avec les archives de l’Union Internationale d’Histoire et de Philosophie des Sciences (Division Histoire des Sciences et des Techniques).
Archives de l’Académie internationale d’histoire des sciences : arrivées au CAPHÉS en 2012, en attente de traitement. Elles représentent environ 28 mètres linéaires. Il s’agit d’un fonds ouvert qui se développera au fur et à mesure des activités de l’Académie.
L’inventaire des archives de l’Académie internationale d’histoire des sciences est consultable en ligne sur CALAMES ou au format pdf : Inventaire_AIHS.pdf