Centre d’Archives en Philosophie, Histoire et Édition des Sciences
Archives Séminaires (2002-2019)Séminaires 2008-2009

Qu’appelle-t-on les débuts de la science classique ?

Organisé par Michel Blay (SYRTE/CAPHES) et Michela Malpangotto (SYRTE)

Salle du Conseil, Bâtiment Perrault

Observatoire de Paris – 77, Avenue Denfert-Rocherau – 75014, Paris

Présentation

La naissance de la “science classique” a requis pour sa réalisation une transformation culturelle longue et complexe, que l’on désigne ordinairement par l’expression « révolution scientifique ».

Cet expression n’entend pas designer la rapidité d’un changement qui, on le sait, s’est étendu sur plus de deux siècles de préparation, mais on entendra plutôt dans le sens d’un cheminement qui a affecté tous les domaines du savoir, lesquels se sont trouvés radicalement transformés vers la fin du XVII siècle.

En 1543, la publication du De revolutionibus orbium coelestium, ouvre des débats de fond dans le domaine de l’astronomie, mais ne tardera pas à susciter également des réflexions dans des domaines plus larges d’ordre aussi bien philosophiques que théologiques.

En effet, la réforme copernicienne de l’astronomie, accomplissement de l’humanisme mathématique illustré par Regiomontanus au XV siècle, n’aura pas seulement des conséquences sur la conception de la nature hérité de la tradition médiévale, mais elle aura aussi des conséquences sur l’idée que l’homme se fait de sa place dans le monde.

De façon plus précise il s’agira donc de comprendre comment la redécouverte des mathématiciens anciens, ainsi que des philosophies de la nature non aristotéliciennes -notamment l’atomisme- ont stimulé la nouvelle science; comment le platonisme de Ficin ou de Pic a durablement influencé un Paracelse, un Kepler ou encore un Galilée; comment le naturalisme italien et l’averroïsme ont modifié le concept de la nature et de la surnature, ce qui a permis de considérer autrement un Telesio, un Bruno ou un Campanella. À considérer cette seule énumération, on perçoit combien le concept de science classique est, comme nous venons de le suggérer, difficile à saisir principalement en son commencement. Le but principal de ces séminaires sera donc celui d’en donner, à travers quelques moments décisifs, objets de débats parmi les historiens, les philosophes et les sociologues, un dessin plus net. Pour ce faire, nous l’analyserons en amont, en aval, dans ses méthodes, et dans ses contextes.

Programme 2008 – 2009

Présentation du séminaire « Qu’appelle-t-on les débuts de la science classique ? »

Michel Blay et Michela Malpangotto

Mardi 16 décembre 2008, 17h

La question de l’alchimie dans la seconde scolastique (XVIe-XVIIe siècle)

Sylvain Matton

Mardi 13 janvier 2009, 17h

Les rapports de la science et de la poésie, en France, dans la seconde moitié du XVIe siècle: quelques aspects de théologie et de poétique

François Roudaut

Mardi 10 février 2009, 17h

Transmission des textes, transmission des images à la veille de la révolution typographique: le cas d’Alberti 

Francesco Furlan

Mardi 10 mars 2009, 17h

Théorie de l’aimant et théorie du mouvement (XIVe – XVe siècles)

Sabine Rommevaux

Mardi 7 avril 2009, 17h