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Qu’appelle-t-on les débuts de la science classique ? 2012-2013

Lieu:

Salle du conseil, Bâtiment Perrault
Observatoire de Paris
77, Avenue Denfert-Rochereau
75014, Paris.

Présentation

La naissance de la « science classique » a requis pour sa réalisation une transformation culturelle longue et complexe, que l’on désigne ordinairement par l’expression « révolution scientifique ». Cette expression n’entend pas designer la rapidité d’un changement qui, on le sait, s’est étendu sur plus de deux siècles de préparation, mais on entendra plutôt dans le sens d’un cheminement qui a affecté tous les domaines du savoir, lesquels se sont trouvés radicalement transformés vers la fin du XVII siècle.

En 1543, la publication du De revolutionibus orbium coelestium, ouvre des débats de fond dans le domaine de l’astronomie, mais ne tardera pas à susciter également des réflexions dans des domaines plus larges d’ordre aussi bien philosophiques que théologiques.

En effet, la réforme copernicienne de l’astronomie, accomplissement de l’humanisme mathématique illustré par Regiomontanus au XV siècle, n’aura pas seulement des conséquences sur la conception de la nature hérité de la tradition médiévale, mais elle aura aussi des conséquences sur l’idée que l’homme se fait de sa place dans le monde.

De façon plus précise il s’agira donc de comprendre comment la redécouverte des mathématiciens anciens, ainsi que des philosophies de la nature non aristotéliciennes -notamment l’atomisme- ont stimulé la nouvelle science; comment le platonisme de Ficin ou de Pic a durablement influencé un Paracelse, un Kepler ou encore un Galilée; comment le naturalisme italien et l’averroïsme ont modifié le concept de la nature et de la surnature, ce qui a permis de considérer autrement un Telesio, un Bruno ou un Campanella. A considérer cette seule énumération, on perçoit combien le concept de science classique est, comme nous venons de le suggérer, difficile à saisir principalement en son commencement. Le but principal de ces séminaires sera donc celui d’en donner, à travers quelques moments décisifs, objets de débats parmi les historiens, les philosophes et les sociologues, un dessin plus net. Pour ce faire, nous l’analyserons en amont, en aval, dans ses méthodes, et dans ses contextes.

Programme 2012-2013 :
  • Mardi 4 décembre 2012, 17h00 : Séance d’ouverture
    Michel Blay, Michela Malpangotto
    SYRTE – Observatoire de Paris
  • Mardi 18 décembre 2012, 17h00
    Cause et mouvement céleste : le jeune Kepler et ses maitres
    Jonathan Regier, Université Paris 7, UMR 7219 – SPHERE
  • Mardi 15 janvier 2013
    Algèbre et arithmétique au XVIe siècle : l’oeuvre de Guillaume Gosselin
    Odile Kouteynikoff, Université Paris Diderot, SPHERE
  • Mardi 29 janvier 2013
    Anti-aristotélisme, atomes et (al)chimie (Paris, 1624)
    Didier Kahn, CELLF 17e-18e siècle
  • Mardi 12 février 2013
    Léonard de Vinci et le « Grand Partage » de la Renaissance
    Patrick Boucheron, LAMOP-Université Paris 1 Sorbonne
  • Mardi 5 mars 2013
    Vue et visions au Moyen Age. Textes savants, textes littéraires
    Michèle Gally, Université de Provence (Aix-Marseille I)
  • Mardi 23 avril 2013 : Journée d’étude
    De la méthode en histoire des sciences
  • Mardi 14 mai 2013 : Séance exceptionnelle
    Couleurs, lumières et matières médiévales
    Du soleil sur les dorures, des verres sur les fenêtres mais du symbole partout
    Patrick Callet, MAS-Ecole Centrale de Paris